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Ma rencontre avec elle

Je me souviens de la première fois où je l'ai rencontrée, sept ans plus tard. 

J'étais encore jeune et je ne connaissais que très peu l'amour. C'était le premier samedi de mai. J'étais tel un voyageur perdu, cherchant tant bien que mal la maison où elle avait décidé de commencer sa nouvelle vie. Au loin, je voyais la silhouette d'une jeune femme. J'approchais peu à peu, en me demandant si c'était bien elle. J'essayais de la regarder discrètement, mais je ne la voyais pas assez bien. Et si ce n'était pas elle? Cette pauvre femme allait croire que j'étais un fou qui la fixait... Mais non, c'était bien celle que je cherchais!

Nous avons marché sous une fine pluie. Nous avons discuté de tout et de rien. Entre nous, le courant passait naturellement. C'était comme si pendant les sept dernières années, nous n'avions pas été aussi loin l'un de l'autre. Et puis pendant que je marchais avec elle, je la regardais discrètement. Des folles pensés agitaient mon esprit. Quand nous nous sommes arrêtés pour nous asseoir et puis pour manger, nous nous sommes regardés tout droit dans les yeux. Et puis je me suis dit « Et si ces émotions étaient aussi dans son coeur? » Mais je me suis aussitôt ravisé, me disant que je faisais probablement de la projection et que je prenais mes désirs pour la réalité.

Si ce n'était pas possible entre nous deux, je m'étais dit que je passerais quand même de beaux moments avec elle, en tant qu'ami. Et que peut-être un jour... non, il ne fallait pas penser à cela! Pas longtemps après, je lui ai présenté mes amis. Nous avons joué tous ensemble à des jeux vidéos le reste de la soirée. Puis est venu le temps qu'on se sépare. On nous a raccompagné en auto et je lui ai souhaité une bonne nuit. Et elle est retournée chez elle. 

Alors que ça faisait une heure que je m'étais couché, je pensais encore à elle. La journée était déjà terminée, mais je la revivais encore et encore. J'étais excité comme un enfant qui avait passé sa journée dans des manèges... Le lendemain, je tournais autour du téléphone. Je pensais encore à elle. Avant que je ne tente ma chance, le téléphone a sonné. C'était elle! Quand elle m'a invitée, je me suis dit que j'allais lui dire ce que je ressentais. Ce n'était peut-être pas à sens unique! J'étais sur mon vélo, en route vers chez elle. C'était une journée ensoleillée. Un état indescriptible animait tout mon être...